De nombreux vestiges néolithiques et gallo-romains attestent de l’ancienneté du site. La découverte, dans le cimetière, d’un sarcophage de marbre aux décors dits de « l’école d’Aquitaine » datant du Vie siècle assure de l’ancienneté de la Paroisse.
Dès le XIe siècle, Tabanac est le siège d’une importante seigneurie. Au moyen âge, il compte de nombreux fiefs relevant de la prévôté de l’Entre-Deux-Mers.
La commune est parsemée de maisons nobles des XVIIe et XVIIIe siècles.
Parmi les plus anciens châteaux de Tabanac, celui de Renon occupe l’emplacement d’un très ancien château qu’habitaient les châtelains.
Dès l’an 1000, il est fait mention de Gérard de Tabanac puis Arnaud de Tabanac qui a été archevêque de Bordeaux de 1103 à 1135.
Après lui a vécu Arcin de Tabanac, moine à La Sauve.
La tour de Camail, datant probablement du XVIIe siècle, a longtemps portée le nom de « tour du Télégraphe », très sûrement du télégraphe Chappe qui permettait la transmission des dépêches, sur la ligne: Bordeaux – Agen – Toulouse – Narbonne dès 1834.
L’origine du noms des lieux-dits se limite à de simples suppositions:
TABANAC: semble révéler la présence dans les premièrs siècles de notre ére, d’une villa gallo-romaine,
ROUQUEY: vient probablement du “rocher” surplombant l’agglomération,
LE CAPON: dérive sans doute de “la tête”, la partie haute,
SCAMIADE ou LES CAMIADES: désigne probablement le lieu de rencontre de plusieurs chemins,
COUSSILLAN, LA LOUBIE, MARGUICHE, DOULEYS: seraient les noms d’anciens propriétaires ou habitants.
Le quatrième jour de Messidor de l’an 2ème de la République Une et Indivisible (22 juin 1794), dans la Chambre commune de Tabanac, M Tallet, Maire, le Conseil général de la Commune (3 membres du Corps municipal et 6 notables) et le Secrétaire-greffier, décident de modifier le nom des hameaux et villages:
La place ou communal du Bourg s’appellera la Montagne, le village de Laroudey la Liberté, le village de Dourcy l’Egalité, le village de Rouquey Sans Culottes, le village de Valade la République, le hameau de Coussillan la Révolution, le hameau de Douley la Convention et le Capon la Franciale.
Ces nouvelles appellations ne s’appliquèrent qu’une courte période.
Origine du nom
L’origine du nom demeure obscure car aucun nomem ou cognomem, relevé à ce jour, ne peut justifier la forme actuelle. Toutefois la découverte, dans le cimetière, d’un sarcophage de marbre aux décors dits « de l’école d’Aquitaine » datant du Vie siècle, assure, de toute façon l’ancienneté de la paroisse.
Quelques formes anciennes apparaissent :
In parrochia de Torne et de Cabanac (en occitan 20 mars 1273)
In parrochiis de Tanaco (1273-1289)
Cappella de Cabanaco (en latin 1326)
Cappella deTavanaco (en latin 1342)
Cappella deTauanaco (en latin 1361)
Hypothèses
Du nom d’homme latin Tavanus et suffixe –acum pour A. DAUZAT et Ch. ROSTAIN.
Du nom latin Tabanus, « taon », devenu nom de personne et suffixe latin –acu pour E. NEGRE.
De Tavanus (cognomem “taon”) pour J. ASTOR.